Laure (l’or) de la Baie de Somme

Rencontre avec Laure, jeune bergère de 30 ans dans les près salés en Baie de Somme entre St-Valery-sur-Somme et Le Crotoy. Laure mène sont troupeaux d’agneaux et de brebis dans les prés-salés de la baie de Somme dans les Hauts-de-France ...

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Laure Poupart en Baie de Somme

La rencontre avec Laure

J'ai rencontré Laure Poupart un soir d'été alors que je faisais voler mon drone au dessus des prés-salés du Crotoy en baie de Somme. Laure menait son troupeau dans un nuage de poussière bouillonnant des feux du soleil couchant. L'instant était délicat, aérien, doux et magique  comme les songes d'une nuit d'été. Assis dans les hautes herbes, j'ai regardé Laure qui conduisait ses brebis et j'ai sentis une idée croître en moi...

J’ai interpellé Laure pour lui demander si l’on pouvait se voir et bavarder une fois qu’elle aurait terminé son travail. Vingt minutes plus tard, je posais mon drone et nous engagions la conversation. Nous avons brièvement bavardé de son métier de bergère, de la baie et de mon jeune projet né 15 minutes auparavant.  J’ai proposé à Laure de réaliser un film sur son activité. Elle m'a dit qu'elle était partante. Hourra! Rien ne devait plus m’empêcher de réaliser le film.

Le projet de film

Après ma rencontre avec Laure, j’ai muri le projet. Je voulais réaliser une sorte de storytelling, je voulais un film narré, mettre l'art de la forme au service du fond, un film proche du ciné-documentaire. Je voulais évoquer le bonheur et les joies de la vie pastorale dans la vaste étendue des près salés de la baie de Somme au travers du portrait de Laure. Je voulais rendre compte au spectateur de l’impression d’harmonie qui se dégageait du lieu - harmonie qui m'avait frappée le jour de ma première entrevue avec Laure. Je souhaitais un film court, entre 3 et 8 minutes ou peut-être une série de 4 ou 5 épisodes. Le film devait donner une impression d’atemporalité et le spectateur ne devait pas savoir à quelle époque le film avait été tourné. Depuis le XIV ème siècle où il est avéré que les bergers ont fait leur première apparition dans la baie, les choses ont peu évoluées comme le dit Laure dans le film. Un fourchet, un bâton, de bonnes jambes, du courage... voilà quelques ingrédients de ce métier séculaire.

Le tournage

Enfant, je voulais devenir berger - je portais souvent une veste sans manche en fausse peau de mouton. Aussi, j'ai toujours pris un immense plaisir à me rendre en baie de Some pour filmer Laure et son troupeau de brebis.

Je n'ai pas rencontré de problème majeur pour ce tournage sinon peut-être une mauvaise gestion des couleurs de certaines images produites par le drone (Je ne disposais de ce drone que depuis quelques temps et ne le maîtrisiais pas encore tout à fait)

Concernant les prises de son, je ne disposais pas d'un matériel de qualité satisfaisante au début du tournage. Du coup, la bande son des  premières interview de Laure est de mauvaise qualité (les spécialistes n’auront pas besoin de tendre l’oreille pour s’en rendre compte…) Mais ce tournage fut l’occasion pour moi d’investir dans un bon micro-cravate et un magnétophone de qualité. Me voilà donc prêt pour mes futurs ciné-documentaire.

La suite

Il n'y en aura pas comme je l'espérais pour un tas de raison, mais un autre projet plus copieux est en préparation avec un berger des prés salés pour le printemps 2021.

To be continued ...